Saint-Jean-sur-Richelieu et Chambly demandent la prolongation du Réseau électrique métropolitain jusqu’à l’angle de l’A10 et l’A35
Les Villes de Saint-Jean-sur-Richelieu et Chambly demandent au gouvernement du Québec et à la Caisse de dépôt et de placement du Québec de prolonger son projet du Réseau électrique métropolitain de transport jusqu’à l’angle des autoroutes 10 et 35. Le problème de congestion majeure de l’autoroute 10 entre la sortie 22 et le pont Champlain, incite les deux municipalités à croire que le projet du RÉM tel que présenté actuellement aura pour effet d’accentuer ce phénomène. De plus, le projet actuel créerait de l’incertitude au niveau des services de transports en commun des villes concernées.
Un sondage effectué pour le compte du Conseil économique du Haut-Richelieu réalisé à l’été 2016 indique que 56 % des usagers réguliers du transport collectif de Saint-Jean-sur-Richelieu et Chambly opteraient pour leur voiture personnelle pour se rendre à la gare terminale. Cette proportion grimpe à 72 % pour les automobilistes actuels qui effectueraient un transfert modal à la gare terminale. Ce changement d’attitude risque de mettre en péril le service d’autobus actuellement en place et d’accroître inutilement la pression sur le réseau autoroutier national.
Une série d’autres arguments, dont ceux environnementaux, sont parties intégrantes d’un mémoire déposé conjointement par Saint-Jean-sur-Richelieu et Chambly au Bureau d’audiences publiques sur l’environnement. L’opinion des deux villes sur le projet est claire : elles accueillent favorablement l’implantation du Réseau électrique métropolitain de transport. Selon elles, il s’agit du projet le plus avant-gardiste depuis l’ouverture du métro en 1966 et le plus prometteur pour la mobilité interrégionale des personnes.
Deux villes, Saint-Jean-sur-Richelieu et Chambly, appuyées par des municipalités et MRC qui bordent l’autoroute 10, s’unissent donc pour transmettre cette demande aux instances supérieures. Pourtant, ces deux villes vivent des réalités bien différentes. Chambly est membre de l’Agence métropolitaine de transport alors que Saint-Jean-sur-Richelieu n’en fait pas partie.
Cependant, ces deux villes sont performantes en transport en commun. D’une part, le service de transport urbain de Saint-Jean-sur-Richelieu a été complétement revu et son efficacité se fait déjà sentir avec une hausse de 8 % au niveau de l’achalandage. Cette amélioration a permis à la Ville d’obtenir une distinction lors de la remise des grands prix d’excellence en transport remis par l’Association québécoise du transport et des routes (AQTR) au printemps dernier. Le directeur du Service des transports et mobilité urbaine de la Ville, Luc Côté s’est même vu décerner cette année le Prix Guy-Chartrand dans la catégorie Développement et amélioration des transports collectifs.
Saint-Jean-sur-Richelieu est une capitale régionale. Elle est la 11e ville en importance au Québec. Elle possède un centre hospitalier, un centre d’enseignement général et professionnel, le collège militaire royal, la Garnison Saint-Jean et nombre d’entreprises industrielles qui font d’elle le moteur économique et administratif de la MRC du Haut-Richelieu. Par contre, plus de 70 % de sa superficie est protégée pour l’agriculture, ce qui implique un développement des surfaces disponibles axé sur son optimisation. Le maire Michel Fecteau insiste sur les opportunités de développement que le RÉM pourrait amener : « la Ville de Saint-Jean-sur-Richelieu travaille actuellement à la création d’un parc industriel le long de l’autoroute 35. Il est donc une évidence que le RÉM sera un accélérateur du développement économique et social d’environ 250 000 personnes regroupées de part et d’autre de l’A10 et de l’A35. Il n’appartient pas au promoteur d’effectuer ce développement, mais aux décideurs des régions concernées. Chose certaine, l’opportunité du RÉM ne passera pas deux fois ».
Au niveau démographique, la Montérégie devrait connaître une croissance supérieure à la moyenne nationale. Selon les données d’institut de la statistique du Québec, plus de 66 000 personnes devraient choisir d’y habiter au cours des dix prochaines années, soit une hausse de 4,1 % par rapport à aujourd’hui. C’est la raison pour laquelle le promoteur devrait inclure le prolongement du RÉM jusqu’à l’intersection des autoroutes 10 et 35. Bien qu’audacieuse, cette proposition est cohérente avec les orientations gouvernementales en environnement, en saine gestion des fonds publics.
Les deux villes insistent sur le fait que le projet du RÉM est prometteur d’une nouvelle ère de la mobilité au Québec. Elles demeurent un allié du projet du RÉM et désirent confirmer leur appui et leur collaboration au projet initial et souhaitent vivement son prolongement dans l’axe A10.
Consultez le mémoire et l’allocution du maire Fecteau.
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