Eau potable
L’eau servant à la consommation des résidents de Saint-Jean-sur-Richelieu provient de la rivière Richelieu. La position de la ville à la sortie de la source cristalline comme celle du lac Champlain favorise la présence d’une eau de qualité.
Signaler un problème
Vous constatez l’un des problèmes suivants :
- Il n’y a pas d’eau
- Baisse de pression significative
- Bruit ou écoulement d’eau anormal
- Eau de couleur rouille
- Bris d’aqueduc
- Une fermeture d’eau est en cours et persiste
Communiquez avec le Service des travaux publics.
En dehors des heures d’ouverture, communiquez avec le Service de police.
Vous constatez un problème relatif à la qualité de l’eau (goût, chlore, etc.) :
Communiquez avec la Division eau potable.
Attention ! Certains phénomènes non problématiques n’exigent pas de signaler un problème.
La rivière Richelieu est un milieu naturel d’une riche biodiversité utilisée notamment à des fins d'approvisionnement en eau potable pour la population de Saint-Jean-sur-Richelieu.
Équipements de filtration
Les équipements de filtration des eaux sont formés principalement de 2 usines de filtration modernes et performantes situées sur les rives est et ouest de la rivière Richelieu ainsi que de 5 réservoirs dont la capacité varie de 2 000 à 18 500 mètres cubes.
Étapes du traitement
Eau brute
La première étape du prétraitement consiste en un tamisage grossier effectué par un ouvrage de collecte qui repose à 4 mètres de profondeur sur le fond de la rivière. Cet équipement est muni de barreaux verticaux qui empêchent les gros débris de se rendre jusqu’à l’usine de traitement. L’eau s’écoule de manière gravitaire par une conduite de 900 mm, sur une distance de 100 mètres, jusqu’au puits d’eau brute situé à l’intérieur d’un bâtiment adjacent à l’usine de filtration.
En arrivant dans le puits, l’eau passe à travers un tamis rotatif qui effectue un tamisage fin de 10 mm. L’eau brute est pompée par des pompes à turbine verticale, dans la conduite de refoulement jusque dans l’usine de traitement.
Le prétraitement
La première étape du prétraitement est de mesurer la quantité d’eau qui passe dans la conduite de refoulement avec un débitmètre magnétique. Le coagulant (sulfate d’aluminium) est ajouté juste après le débitmètre. La deuxième étape est l’ozonation: l’eau passe dans une tour de contact qui est remplie de fines bulles d’ozone. La troisième étape est l’ajout de charbon actif en poudre C.A.P.
La décantation et la filtration
La décantation est l’étape du traitement qui retire le plus de particules de l’eau. À cette étape, un coagulant AL2 (SO4) (sulfate d’aluminium) ainsi qu’un floculant (polymère) sont ajoutés à l’eau pour permettre la formation de grosses particules appelées flocs. La plus grande partie des flocs est retenue dans des décanteurs (3) de type Superpulsator. Ces décanteurs utilisent une technologie éprouvée composée de lamelles, d’un système de pulsation et d’un lit de boues pour retenir les particules et les extraire.
Les particules qui n’ont pas été retenues par l’étape de la décantation sont éliminées à l’étape de la filtration. L’eau percole du haut vers le bas à travers un média filtrant de type bicouche composé de sable et d’anthracite (un charbon de source minérale). Chaque filtre contient 2 500 buselettes ayant pour fonction de laisser passer l’eau et de retenir le sable et l’anthracite. La capacité maximale de production de ces filtres (13) est de 6 000 m3/jour.
L’entreposage et la distribution
L’eau filtrée est dirigée vers un bassin de réserve de 10 500 m3. La distribution vers les secteurs L’Acadie, St-Luc et St-Jean est assurée par 8 pompes 250 HP dont deux à vitesse variable qui maintiennent une pression constante dans le réseau grâce à la technologie des variateurs de vitesse. Nous retrouvons sur le réseau deux réservoirs équipés de pompes qui maintiennent une pression constante dans le secteur St-Luc.
Schéma d’écoulement de l’usine de filtration de la rive ouest (secteur Saint-Jean)
Le prétraitement
La première étape du prétraitement consiste en un tamisage grossier effectué par un ouvrage de collecte qui repose à 3 mètres de profondeur sur le fond de la rivière. Cet équipement est muni de barreaux verticaux qui empêchent les gros débris de se rendre jusqu’à l’usine de traitement. L’eau s’écoule de manière gravitaire par une conduite de 600 mm, sur une distance de 300 mètres, jusqu’au puits d’eau brute situé à l’intérieur de l’usine.
En arrivant dans le puits, l’eau passe à travers un tamis rotatif qui effectue un tamisage fin de 5 mm. Du charbon actif en poudre est ensuite ajouté à l’eau brute. Celle-ci est pompée dans la conduite de refoulement ou elle est mesurée par un débitmètre magnétique.
Les mélangeurs lents
Les mélangeurs ont comme fonction d’optimiser le rôle des particules de charbon afin qu’elles puissent capter et éliminer les molécules qui sont responsable des goûts et des odeurs.
La décantation et la filtration
La décantation est l’étape du traitement qui retire le plus grand volume de particules de l’eau. À cette étape, un coagulant AL2 (SO4) (sulfate d’aluminium) ainsi qu’un floculant (polymère) servant à la formation de grosses particules appelées flocs, sont ajoutés à l’eau. La plus grande partie des flocs est retenue dans des décanteurs de type Ultrapulsator. Ces décanteurs utilisent une technologie éprouvée de lamelles, de tube en forme de nid d’abeilles, d’un système de pulsation et d’un lit de boues pour retenir les particules et les extraire.
Les particules qui n’ont pas été retenues par l’étape de la décantation sont éliminées à l’étape de la filtration. L’eau percole du haut vers le bas à travers un média filtrant de type bicouche composé de sable et d’anthracite (un charbon de source minérale). Chaque filtre contient des buselettes ayant pour fonction de laisser passer l’eau et de retenir le sable et l’anthracite. La capacité maximale de production de ces filtres est de 7 500 m3/jour.
L’entreposage et la distribution
L’eau filtrée est dirigée vers un bassin de réserve de 400 m3, dont la majeure partie est pompée vers le réservoir Landry (12 600 m3). L’autre partie demeure dans la réserve de lavage (300 m3) et est utilisée lors du lavage des filtres. L’eau du réservoir Landry y séjourne de 1,5 à 2 jours en fonction de la demande. Elle revient ensuite par gravité dans l’usine via une conduite de 600 mm pour être pompée vers le réseau de la rive est.
La distribution vers le réseau est assurée par 4 pompes à vitesse variable (3 pompes de 125 hp et 1 pompe de 75 hp) qui maintiennent une pression constante dans le réseau grâce à la technologie des variateurs de vitesse.
Schéma d’écoulement de l’usine de filtration de la rive est (secteur Iberville)
Il est possible pour des groupes scolaires ou autres d’effectuer une visite des installations de filtration des eaux.
Veuillez communiquer avec Éric Desbiens au 450 359-2439, poste 2274
Durant la deuxième moitié du 19e siècle, l’environnement naturel de la région de Saint-Jean est agréable mais n’apporte pas que des avantages. On y retrouve, pullulant dans les marais, les bacilles à l’origine de maladies endémiques telle la fièvre typhoïde.
Afin de pourvoir sa population d’une eau saine, la ville construit son premier aqueduc en 1872. C’est lors de la séance du conseil municipal du 6 juin 1871 dirigé par le maire LaRocque qu’est voté le projet de doter la ville d’un aqueduc. On procède par soumissions publiques pour octroyer le contrat. Un homme, député libéral du comté voisin d’Iberville, Louis Molleur, demande au conseil l’incorporation d’une compagnie qu’il fonde pour les besoins de la cause, la Compagnie de l’Aqueduc, une entreprise dont il est lui-même actionnaire avec un groupe de citoyens.
Le 18 janvier 1872, la ville adopte un règlement accordant au groupe le droit exclusif et le privilège d’exploiter pour 50 ans la compagnie d’aqueduc dont la charge est d’approvisionner le territoire de Saint-Jean en eau potable.
Soixante-quinze arpents de tuyaux doivent être posés pour le 1er novembre 1874. On construit une grosse maison de brique à toit mansardé - sur l’emplacement de l’actuel 188, rue Longueuil - dans laquelle on installe le réservoir en bois d’une capacité de 20 000 gallons.
À partir de l’automne 1872, on creuse en vue d’enfouir 14 000 pieds de canalisations dans le sous-sol de la ville. La pompe aspirante et foulante est actionnée par une machine à vapeur. L’apport accru en eau oblige alors la Ville à mettre en place un premier réseau d’égout.
Après l’incendie de 1876, lorsqu’on accuse l’Aqueduc d’inefficacité, d’autres critiques fusent sur la qualité de l’eau fournie par les installations de la Compagnie. Les propriétaires ont des démêlés avec le conseil municipal, ce qui conduit Louis Molleur à devenir le seul propriétaire de l’aqueduc en 1877, d’où son nom d’aqueduc Molleur.
Ce monopole sera révoqué avant terme, en 1917, à la suite d’un long litige avec la municipalité de Saint-Jean insatisfaite de la qualité de l’eau et de la pression insuffisante pour alimenter les nouvelles industries. La Compagnie de l’Aqueduc est expropriée par le conseil municipal pour la somme de 112 750 $.
Immédiatement après, la ville accepte une soumission pour la construction de l’usine actuelle de filtration ainsi que du réservoir qui a surplombé la ville pendant de nombreuses années de son emplacement derrière le 188 de la rue Longueuil.
Vidéo / Qualité de l'eau potable : une entrevue avec Éric Desbiens
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