Eaux usées

Pompage des eaux usées

Les eaux usées sont évacuées des résidences, commerces et industries vers les conduites d’égouts normalement situées sous les voies de circulation automobile. Les eaux usées se dirigent ensuite vers l’une ou plusieurs des 38 stations de pompage dispersées sur le territoire de la municipalité.

Selon l’emplacement des quartiers, il est possible que les eaux usées empruntent plusieurs postes de pompage avant d’être dirigées à la station d’épuration et d’y être traitées.

Au final, l’entrée de la station d’épuration accueille les eaux usées de huit postes de pompage. Celles-ci se déversent dans la chambre d’arrivée des eaux brutes. Le traitement des eaux commence à partir de cette étape.

La station d’épuration traite les eaux usées des secteurs desservis de Saint-Jean, Saint-Luc, l’Acadie, Île-Sainte-Thérèse, Iberville, Saint-Athanase ainsi que Sainte-Anne-de-Sabrevois.

Le prétraitement

On procède d'abord au prétraitement des eaux grâce à trois dégrilleurs automatiques à plaques perforées de 6 mm. Le dégrillage, assuré par ces plaques perforées, permet de protéger les ouvrages de traitement en enlevant les matières grossières (chiffons, cailloux, morceaux de bois) entraînés jusqu'à la station par les eaux usées. Ces déchets sont ensuite pressées par un compacteur afin de ne recueillir dans un conteneur que les matières solides.

Les eaux sont ensuite réparties entre trois dessableurs aérés servant également de dégraisseurs et de déhuileurs. Cette étape du procédé vise à enlever les matières abrasives pour prévenir les problèmes d'usure prématurée et même de bris d'équipement causés par les sédiments présents dans les eaux usées. L'ajout de bulles d'air dans la première section du bassin de dessablage entraîne les sables grossiers et le gravier vers le fond. Les sables récupérés sont ensuite lavés dans deux vis de séparation et d'égouttage puis recueillis dans un conteneur. Ces solides sont évacués vers un site d'enfouissement autorisé.

Quant aux matières flottantes comme les huiles, les graisses, les fibres, etc., elles sont entraînées par les bulles d'air à la surface du dessableur-dégraisseur d'où elles sont enlevées par un racleur de surface. Les écumes sont ensuite acheminées vers les bassins de stockage des boues liquides pour y être mélangées.

La floculation et la décantation

À leur sortie des dessableurs-dégraisseurs, les eaux usées sont dirigées vers la principale étape du procédé physico-chimique, soit trois bassins de décantation. Un coagulant et un polymère sont ajoutés et mélangés aux eaux traitées pour rassembler les polluants en suspension sous forme de flocons. Ces particules denses et compactes que l'on appelle «floc» sont ensuite acheminées vers la zone de décantation où le floc grossier s'accumule et s'épaissie au fond du décanteur tandis que les flocs plus légers sont interceptés par la zone de décantation lamellaire du décanteur. Cette boue liquide ainsi accumulée au fond du décanteur prend ensuite la direction du bassin de stockage.

En plus d'abattre les matières en suspension des eaux usées, le procédé physico-chimique permet de réduire de façon appréciable la teneur en phosphore et de diminuer la croissance d'algues nuisibles dans le Richelieu.

La désinfection et le rejet au milieu récepteur

Les eaux usées sont désinfectées par rayonnement ultraviolet et finalement rejetées vers la rivière Richelieu via l'émissaire qui traverse le canal de Chambly et l'île Sainte-Thérèse. Le rayonnement ultraviolet assure l'élimination des micro-organismes pathogènes avant le déversement des eaux épurées dans la rivière.

Le traitement des boues

Les boues produites dans les décanteurs sont épaissies à l'aide d'un racleur-épaississeur à l'intérieur même de ces derniers. Les boues sont ensuite confinées dans deux bassins de stockage aérés qui reçoivent aussi les écumes provenant des dessableurs-dégraisseurs. Puis, elles sont extraites des bassins et pompées vers deux pressoirs rotatifs. L'ajout d'un polymère en amont des pressoirs rotatifs assure la séparation entre la boue et l'eau qu'elle contient. La totalité des boues déshydratées (biosolides) sont en dernier lieu transportées vers un site de valorisation par compostage ou valorisation agricole. Annuellement, environ 11 000 tonnes métrique de biosolides sont valorisés en milieu agricole.

Contrôle des odeurs

Afin de limiter les inconvénients reliés aux odeurs, tous les bassins et équipements de la station d'épuration sont installés à l'intérieur des bâtiments. Au départ, un système de traitement des odeurs constitué d'une tour de garnissage utilisant le chlore a été installée. Depuis, de nombreuses améliorations ont été apportées aux systèmes de ventilation et un deuxième système de traitement des odeurs au charbon activé a été aménagé et mis en service en 2001. Un troisième traitement d’odeurs au charbon a finalement été mis en place à la chambre de l’émissaire en 2010.

La filtration sur sable

Lorsque les eaux usées requièrent un traitement supplémentaire, les eaux décantées peuvent être répartis entre dix unités de filtres à sable gravitaires. Cette filtration tertiaire a pour but d'éliminer les matières en suspension qui n'ont pas été enlevées par le traitement physico-chimique. Il consiste à faire passer l'eau à travers une couche de sable pour retenir les solides en suspension dans le milieu poreux du filtre.

Cette étape de traitement permet un fonctionnement optimal de la désinfection U.V. en aval de la filtration.

Médicaments : NON

Les médicaments ne peuvent être traités à la station d’épuration et se retrouvent à la rivière Richelieu. Ils sont nocifs pour la faune et la flore. Rapportez-les à votre pharmacie et ils seront détruits dans le respect de l’environnement.

Fil dentaire : NON

Les fils dentaires sont résistants et s’accumulent aux équipements de pompage. Ceci engendre des obstructions ou bris d’équipements. Ils vont à la poubelle.

Restants de nourriture : NON

La nourriture contribue à l’augmentation des polluants présents dans les eaux usées. La station d’épuration doit retirer ces polluants afin de protéger la rivière Richelieu. Merci de les jeter à la poubelle ou de les composter.

Cheveux : NON

Les cheveux sont très résistants et s’accumulent aux équipements de pompage, engendrant des blocages ou bris d’équipements. Jetez-les plutôt à la poubelle.

Préservatifs : NON

La station d’épuration doit retirer les préservatifs des eaux usées afin de protéger la rivière Richelieu. Merci de les jeter à la poubelle.

Papier hygiénique : OUI

Le papier se dissout bien dans les eaux usées et la station d’épuration effectue le traitement de cette matière.

Peinture, huiles, matières dangereuses : NON

Nocifs pour l’environnement, ces produits ne peuvent être complètement traités à la station d’épuration. Apportez-les à l’un des écocentres de la région.

Mégots de cigarettes : NON

Les mégots contiennent de nombreux produits toxiques et doivent être retirés des eaux usées à la station d’épuration. Éteignez-les et jetez-les à la poubelle.

Lingettes humides : NON

Très résistantes, les lingettes s’accumulent dans le réseau d’égout et obstruent les équipements de pompage. Veuillez les jeter à la poubelle.

Produits d’hygiène féminine : NON

Ces produits encombrent les eaux usées interceptés par la station d’épuration et menacent l’intégrité de la rivière Richelieu. Ils vont à la poubelle.