Une approche innovante pour la réhabilitation du site de l’ancienne usine Pigments & Couleurs International (IPC)
La Ville de Saint-Jean-sur-Richelieu est heureuse d’annoncer que les travaux de réhabilitation du site de l’ancienne usine IPC achevés récemment ont été réalisés selon une approche innovante et à faible coût pour la collectivité.
Laissée à l’abandon à sa fermeture, l’ancienne usine de fabrication de pigments de couleur située sur la rue Brosseau, a subi deux incendies au cours des années ’90. Des études menées en collaboration avec le ministère du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les Changements climatiques (MDDELCC) ont révélé que le site contenait des matières dangereuses dont certaines étaient entreposées dans des barils et réservoirs. Après plusieurs démarches infructueuses pour retracer les anciens acquéreurs, la Ville a acquis en 2008 le terrain pour la portion des taxes impayées en vue de sa réhabilitation.
Un mandat fut confié à la compagnie Inspec-Sol inc. afin d’effectuer un plan de réhabilitation environnemental qui s’est décliné en plusieurs étapes : 1) la caractérisation environnementale des sols et de l’eau souterraine; 2) l’analyse d’impact et de risques toxicologiques; 3) la démolition des bâtiments; 4) la disposition et le recyclage des matières résiduelles dans des sites autorisés et 5) le réaménagement du site. La nouvelle vocation retenue pour le site a été de le convertir en aire de stationnement et d’entreposage destiné à l’usage du Service des travaux publics.
Compte tenu de la présence d’une dalle de béton contaminée de grande dimension sur le site, il était trop coûteux de procéder à l’excavation et l’enlèvement de ces matériaux selon la méthode traditionnelle. Le choix fut de sceller la dalle de béton existante à l’aide d’un mélange de béton préparé avec le béton concassé provenant de la friche industrielle Hart Battery, selon une formule préparée par des chercheurs de l’École de technologie supérieure de Montréal. Par la suite, une deuxième couche de béton a été placée sur l’ensemble de la surface. Cette méthode a été attestée par des experts et répond aux normes édictées par la Loi sur la qualité de l’environnement (LQE).
Doté d’éclairage, d’infrastructures d’égouts et d’aqueduc, le nouveau site de 15 000 m² est aussi composé d’environ 30% d’espaces verts. Pilotée par le Service des infrastructures et gestion des eaux, la réalisation de ce vaste chantier a impliqué plusieurs consultants et compagnies spécialisés.
Évalué à l’origine à plus de 7 M$, ce projet de restauration innovateur a nécessité environ 2 M$ en investissements, incluant les études, plans et devis préalables. Il a reçu des appuis financiers de près de 480 000 $ provenant du Fonds municipal vert de la Fédération canadienne des municipalités et du programme Climat-Sol du gouvernement du Québec.
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