La Ville se connectera au REM en juillet 2025

Au terme d’une année de travail et de planification, la Ville de Saint-Jean-sur-Richelieu lance aujourd’hui son appel d’offres en vue de l’attribution de son contrat de desserte pour sa ligne d’autobus interurbaine. Du même coup, elle annonce sa connexion au REM, dès le 1er juillet 2025.

Le maintien des services, la durée du trajet vers Montréal et l’objectif de rendre le réseau de transport le plus attractif possible ont motivé les prises de décisions du conseil municipal.

Avec la refonte, les autobus interurbains offriront la liaison entre Saint-Jean-sur-Richelieu et les terminus Brossard et Panama du REM. Ils feront ensuite le trajet de retour vers la municipalité, plutôt que de poursuivre leur route vers Montréal.

«L’ARTM nous permet d’utiliser le Terminus Centre-Ville jusqu’à la fin de notre contrat en juin 2025. Nous avons perdu plusieurs voies réservées au cours de la dernière année et nous n’avons aucune garantie pour celles qui nous restent. Nos temps de trajets vers la métropole sont en augmentation constante. Nous sommes forcés à un choix: celui de nous connecter au REM, à l’instar de toutes les municipalités de la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM)», explique la mairesse, Andrée Bouchard.

Maintien des bonnes habitudes

Avec le souci de faciliter la transition et permettre aux usagers de maintenir leurs bonnes habitudes, la Ville conserve la fréquence de tous ses départs et respectera l’horaire de la ligne 96.

Un pas majeur sera fait en termes d’accessibilité du transport en commun, puisque l’ensemble des véhicules de la ligne interurbaine seront désormais à plancher bas, ce qui permettra l’accès aux personnes à mobilité réduite. Un élément essentiel dans un contexte de vieillissement de la population.

Un contrat sur dix ans

L’appel d’offres lancé le 11 septembre vise à attribuer un contrat à un transporteur pour les dix prochaines années avec une période de prolongation de quatre années.

En 2025-2026, la Ville procédera à la révision du service urbain. Il est prévu que le contrat de la ligne interurbaine puisse être bonifié, si cet exercice démontrait la nécessité d’une optimisation de l’ensemble du réseau.

La Ville recevra les offres pour la desserte interurbaine jusqu’au 4 novembre 2024. Une fois cette étape terminée, l’administration finalisera les détails financiers. Le conseil municipal sera alors en mesure de prendre les décisions en vue de la tarification du nouveau service.

«Notre objectif est de maintenir la fréquentation des autobus et de favoriser la mobilité durable. Nous sommes confiants d’avoir une stratégie gagnante pour faciliter la transition en gardant en tête la capacité de payer de nos citoyennes et citoyens», soutient Andrée Bouchard.

Mentionnons que la pandémie a modifié complètement le portrait des déplacements sur le territoire. En 2019, la Ville a enregistré plus de 985 000 passages sur la ligne 96, contre 440 000 en 2023. C’est une baisse de 55% de l’achalandage.

Le télétravail ainsi que l’installation de nombreuses entreprises sur la Rive-Sud ont un impact majeur sur les déplacements régionaux, selon une étude menée par Civilia. Seulement 20% des citoyens de Saint-Jean-sur-Richelieu fréquentent Montréal sur une base régulière. La majorité, soit près de 80%, se déplacent essentiellement jusqu’à Longueuil ou Brossard.