Présence des Premières Nations
Présentes sur notre territoire il y a environ 6000 ans, les Premières Nations sont les premiers porteurs de notre histoire collective. Un pan d’histoire à découvrir!
Il y a environ 6000 ans, les Premières Nations utilisent le territoire du Haut-Richelieu de façon saisonnière pour la chasse et la pêche.
Le côté ouest de la rivière est celui des Kanien'kehá:ka (Mohawks) et du côté est se trouve le Ndakina, terre ancestrale de la Nation W8banaki (Abénakis), qui fait partie de la famille linguistique algonquienne.
Vers 1660, dans le contexte des guerres coloniales et pour défendre le territoire, les missionnaires jésuites créent plusieurs missions. Ainsi, les Kanien'kehá:ka s’établissent dans les communautés, dont Caughnawaga, qui deviendra Kahnawà:ke, et Kanesatake. Les W8banakiak, de leur côté, s’installent dans ce qui deviendra les communautés d’Odanak et de W8linak.
Peu à peu, la rivière sert à des fins militaires par les Kanien'kehá:ka établis au sud qui souhaitent reprendre leur territoire. Son plus ancien nom serait d’origine w8banaki : Masesoliantegw, signifiant « eaux où on trouve beaucoup de nourriture ». Le cours d’eau prend par la suite le nom de rivière des Iroquois, terme employé par Champlain lors de sa première excursion dans la région. Le nom Richelieu sera imposé par le Régime français en 1642.
Les Premières Nations de la famille algonquienne s’associent aux Français dans le commerce des fourrures. En échange, ceux-ci leur fournissent une assistance militaire contre les nations ennemies du sud. La rivière Richelieu est donc un axe de combat de grande importance.
Quelques dates marquantes
1665 : Louis XIV envoie le Régiment Carignan-Salières pour pacifier la région
1666 : Construction du fort Saint-Jean
1667 : Signature d’un traité de paix avec les Iroquois et abandon du fort
1680 : Reprise des hostilités
1701 : Grande Paix de Montréal
Durant la guerre de Succession d’Autriche, les W8banakiak, alliés des Français, se rassemblent au fort Sainte-Thérèse pour un festin de guerre avant de lancer l’attaque contre les Treize Colonies en 1744. Les W8banakiak agiront également à titre d’éclaireur et de chasseur pour ravitailler les Français durant la guerre de Sept Ans, menant au changement de régime.
Les Premières Nations apportent aussi leur aide aux Britanniques dans le conflit les opposant aux Américains. Lors de la prise du fort Saint-Jean en 1775, durant la Révolution américaine, les Kanien'kehá:ka de Caughnawaga soutiennent les Britanniques durant l’escarmouche du ruisseau Bernier. Le chef André Solsienhoouane dit Grenadier y laisse sa vie.
L’octroi de territoires dans la région et leur développement rapide provoquent de la déforestation massive et éloignent le gibier. Les Premières Nations de part et d’autre de la rivière n’ont plus accès à leur territoire de chasse et doivent se replier vers leurs communautés.
Guerre de 1812 : Dernier affrontement entre les Américains et les Britanniques, ces derniers bénéficiant de l’aide des Kanien'kehá:ka
Après la paix signée en 1814, la longue période de calme fait réaliser aux Britanniques qu’ils n’ont plus besoin de l’assistance militaire des Premiers Peuples. Ils mettent en branle un programme de « civilisation ». Les Premiers Peuples perdent alors leurs droits ancestraux sur le territoire et l’État modifie leurs modes de vie traditionnels.
Les Premières Nations nous ont transmis un héritage important de savoirs et de savoir-faire traditionnels. Il serait impossible d’être où nous sommes sans le partage de leurs traditions culinaires, entre autres, et leur soutien militaire. Soyons aujourd’hui alliés comme autrefois et faisons un pas vers la réconciliation, ensemble.
Pour en savoir plus sur les peuples et communautés autochtones
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1. Source, Musée du Haut-Richelieu