Gestion écologique des espaces verts

Défi pissenlits

Accueillez la biodiversité sur votre terrain ! Les Johannaises et Johannais sont invités à participer au Défi pissenlits en reportant la tonte de leur gazon dès la 1re apparition de la populaire fleur jaune, afin d’offrir de la nourriture aux abeilles après les longs mois d’hiver.

Bannir les pesticides, choisir des plantes couvre-sol plus adaptées, voyez aussi comment faire place à plus de biodiversité sur votre terrain en consultant le Guide de gestion écologique de la pelouse.

Non, c’est une idée préconçue !

Le pollen et les allergies

L'herbe à poux est la principale responsable de nos allergies saisonnières (environ 75% des allergies au pollen !). Or, l’herbe à poux dispose actuellement des meilleures conditions pour se développer dans nos quartiers, à savoir : des sols pauvres en nutriments, des sols dénudés à cause de coupes trop courtes et une absence de compétition florale.

À moyen terme, les espaces de biodiversité auront donc l’effet inverse, car ils permettront de faire concurrence à l'herbe à poux et de limiter sa propagation. Il faut savoir que cette dernière est très peu compétitive. Plus le sol est riche en plantes et fleurs diverses, moins elle s’y sent chez elle.

De plus, les personnes qui ont des symptômes d’allergies ne présentent pas le même degré de sensibilité à tous les types de pollens. Puisque chaque espèce de plante produit un pollen qui lui est propre, la présence d’une grande variété d’espèces permet de réduire la concentration dans l’air d'un même type de pollen. Le potentiel allergène d’un aménagement diminue donc avec l’augmentation de la biodiversité.

Les fleurs et les allergies

On associe également, à tort, la présence de fleurs aux symptômes d’allergie. Or, le pollen des fleurs colorées, même celui des pissenlits, est trop lourd pour être transporté par le vent sur de longue distance. Ce rôle revient aux pollinisateurs ! C’est pourquoi les fleurs colorées ne sont pas considérées comme une source importante de pollen allergène.

Le saviez-vous ? « Au Québec, les principales plantes connues pour causer le rhume des foins sont l’herbe à poux, les chénopodes, les orties, les armoises, les amarantes, certains arbres feuillus (ormes, bouleaux, peupliers, chênes, caryers, érables, saules, frênes) et, tenez-vous bien, le gazon ! »

Pour en savoir plus : Du pollen pour les abeilles, mais pas pour votre nez : les allergies saisonnières démystifiées - Ville en vert

Non, car d’une manière générale, une meilleure diversité végétale permet de limiter la présence de nuisibles sur un territoire en créant une saine compétition entre les espèces et en maintenant un équilibre écologique.

Autrement dit, les espaces de biodiversité sont des habitats qui accueillent des prédateurs ou espèces concurrentes aux nuisibles et insectes piqueurs. Par exemple : une plus grande biodiversité permet de réguler la population de souris blanches, l’une des espèces porteuses de la maladie de Lyme.

Puisque des tiques porteuses de la maladie de Lyme sont présentes sur le territoire de Saint-Jean-sur-Richelieu, il convient toutefois de suivre quelques précautions de base lors d’un contact avec des aménagements végétalisés. Consulter ce lien pour plus de détails.

En gestion écologique (ou différenciée), on ne cesse pas d’entretenir, mais on entretient différemment.

Dépendamment de la fonction de chaque espace (est-ce un terre-plein, un fossé, un milieu nature, un parterre fleuri, etc. ?), on lui attribue une fréquence de tonte différente et adaptée.

Ainsi, dans votre rue, le terre-plein pourrait devenir un espace de biodiversité qui offrirait de nombreux bénéfices en plus de soutenir la santé des arbres de votre quartier. La Ville continuerait d’entretenir cet espace avec des tontes moins fréquentes associées à une tonte régulière d’une bande de dégagement sur le pourtour de l’espace.

La gestion écologique permet de diversifier les paysages et l’esthétisme de notre ville, tout en ramenant la nature dans l’espace urbain. Il y a tant de couleurs à découvrir !